Coup de coeur
Le restaurant de l’amour retrouvé, d'Ito Ogawa, Philippe Picquier 2013
Suite
à une rupture amoureuse qui la laisse sans voix, la jeune Rinco quitte la ville
et retourne dans son village natal. Elle décide d'y ouvrir un restaurant
original (une seule table par jour) et de s'y consacrer corps et âme.
Ainsi, pour Rinco, cuisiner ce sera… être reliée à sa grand-mère, découvrir et
respecter ce que la nature nous offre, (re-)connaître sa mère, se libérer de
ses craintes…
Ito Ogawa évoque avec finesse les odeurs et la beauté des plats préparés. Et l’on en oublie les quelques longueurs lors de la description des clients qui se succèdent au restaurant. Elle nous fait découvrir aussi l’étrange relation qui se noue entre Rinco et Hermès, une truie domestique, dont on découvre le rôle primordial - et peut-être déroutant pour certains - dans la dernière partie de l’histoire.
Blessures secrètes, entraide, respect et idées de recettes sont les thèmes forts de ce petit roman, premier de l'auteur.
Les évaporés, Thomas B. Reverdy, Flammarion 2013
Au Japon, lorsque quelqu’un disparaît, on dit simplement qu’il s’est évaporé, personne ne le recherche, ni la police parce qu’il n’y a pas de crime, ni la famille parce qu’elle est déshonorée. Ce roman nous plonge dans le Japon contemporain, après le drame de Fukushima, avec Kaze (l'évaporé), Yukiko (sa fille qui veut le retrouver ), Richard (un détective amoureux et poète).
"Les évaporés" se lit à la fois comme un roman policier, une quête existentielle et un roman d’amour.